La Loca, une folie douce et savoureuse

Vous devez vous demander de quoi je parle. La Loca… A ce mot, tellement de choses nous viennent à l’esprit. Pour moi, ce serait tout d’abord, un état d’esprit, une volonté d’être different, d’être ce que l’on souhaite, où on le souhaite, comme on le souhaite.

La Loca, c’est Lili, cette femme qui résume parfaitement ce mindset. Je l’ai découverte grâce aux réseaux sociaux et j’ai eu envie d’en apprendre un peu plus sur cette barmaid et son univers.

1- Peux-tu te présenter en quelques mots stp?
Loca: Je m’appelle Lili ou Loca Coppet, je suis née et j’ai grandi au péyi (la Martinique). Je suis barmaid et grande voyageuse. 
Je viens d’une famille d’artistes, de musiciens et de sportifs. On a tous une touche artistique dans cette famille. 

2- Sur les réseaux tu t’appelles Loca, une question de tempérament ?
Loca: Depuis toute petite, j’ai ce grain de folie qui est ancré en moi. Je suis atypique et mystérieuse. Ce surnom m’a été donné par ma grand-mère. 

3- D’ailleurs, en tant que femme, faut-il avoir plus de tempérament qu’un homme dans ce milieu?
Loca: Il faut savoir s’imposer comme dans tous les milieux d’ailleurs… Mais c’est vrai que le bar est beaucoup plus représenté par des hommes que par des femmes. Mais, nous sommes un petit noyau qui commençons à nous démarquer depuis quelques années. 

4- Comment as-tu atterri dans le monde du bartending ?
Loca: J’ai tout quitté pour vivre en Australie et j’ai eu un coup de cœur pour ce corps de métier, une fois arrivée là-bas. 
En revenant en Martinique, en 2016-2017, je me suis rapprochée de mes trois amis barmen, Sam, Mike et Boris qui m’ont pris sous leurs ailes pour commencer à apprendre les fondements du bartending. 

5- Tu vis en Martinique, terre de rhum, la formation au métier de Bartender est-elle plus compliquée qu’ailleurs? Il y a-t-il des formations, où des structures formant les futurs barmen?
Loca: Alors, il faut savoir qu’il n’y a aucune structure formant les futurs barmen ici. Il y a la formation UMIH et l’école de Bellefontaine, mais rien de ciblé pour le bar et uniquement le bar. 
Pour une vraie formation, il faut partir à EBS (école de formation dédiée au monde du bartending) dans des pays étrangers. 

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6- Quel est ton alcool de prédilection? Pourquoi? Est-il facile à travailler ?
Loca: J’en ai deux, le rhum et la tequila, grâce à mes origines. En soit, ce qui est magique dans le bar, c’est que tout peut être facile à travailler avec beaucoup d’imagination.

7- En Martinique, comment décrirais-tu le monde du bar? Du point de vue des consommateurs (tendances actuelles, la vision qu’ils ont de vous derrière le bar) et de tes collègues (un métier émergent ou encore quelque chose d’underground).
Loca: Depuis quelques années, on voit que le monde du Bar prend de l’ampleur et une place de plus en plus importante. Du travail il y a en a dans ce milieu et pour tout le monde. 
Par contre, je trouve que rares sont ceux qui comprennent réellement notre métier, qui n’est pas juste de mettre un coca et du rhum dans un verre… Il y a tout un accord à faire avec les fruits, les spiritueux et nos propres touches personnelles qu’on apporte à chaque cocktail et qui deviennent de véritables créations. 

8- Quel regard porte-t-on aux femmes barwomen aux Antilles?
Loca: Quand je regarde autour de moi, une femme derrière un bar véhicule un côté sexy et doux à la fois, sauvage et caractériel. Il faut savoir se démarquer de ces messieurs.

9- Est-il plus facile sur une île de se faire un nom dans le milieu?
Loca: Petit péyi, je l’aime beaucoup, petit péyi je t’aime beaucoup. 
Quand on vient d’une île c’est plus facile, oui et non… Faut trouver le bon moment et la bonne manœuvre pour marquer les gens. 

10- Quels sont tes projets?
Loca: Marquer mon île. Marquer des pays étrangers. Voyager dans le monde, rencontrer des gens du Bar et dire haut et fort que je viens de ce petit point de terre de la mer des Caraïbes. 

Thia